Postuler est à la fois un verbe
transitif et intransitif.
Il s’emploie intransitivement
dans le langage juridique pour signifier « accomplir les actes de
procédures qu’implique un procès, en parlant d’un avocat ou d’un avoué », (Le Petit LAROUSSE). Dans ce sens, on
peut dire postuler devant un tribunal,
devant une cour d’appel.
Dans le langage de la logique,
cependant, postuler est employé transitivement et y a pour sens, selon le
même dictionnaire, « poser comme
postulat au départ d’une démonstration ». On peut ainsi dire que Lamarck
postulait la transmission des caractères acquis ou que les Anciens
postulaient que la terre était plate.
Dans le langage courant, enfin, le
verbe postuler est aussi employé comme un transitif. Il signifie
alors « être candidat à un emploi, à
une fonction ». Mais il faut préciser qu’il s’agit d’un transitif
direct, c'est-à-dire qui introduit un complément d’objet direct, ce qui exclut
l’addition à ce verbe de toute préposition. On ne dit donc pas « postuler à » ni « postuler pour ».
Il est vrai que ces tournures
sont aussi populaires que leur permettent d’être certains dictionnaires, notamment
celui cité ci-haut, mais l’Académie française est exigeante sur ce point :
« postuler » ne saurait être un transitif indirect.
On dira alors :
Je voudrais
postuler une place au sein du groupe,
et non je voudrais postuler à/pour une
place au sein du groupe.
Personne n’a
postulé le poste de réceptionniste, et
non personne n’a postulé au/pour le poste
de réceptionniste.
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