‘’Perpétrer’’ et ‘’perpétuer’’,
voici encore deux des paronymes les plus confondus de la langue française (les
paronymes sont des mots de sens différents mais de formes relativement proches, Le Petit LAROUSSE).
‘’Perpétrer’’ signifie
« commettre, exécuter un crime ». Il tient son origine du
latin perpetrare, qui a
pour sens « faire, achever, mener à terme » et dans lequel on
trouve la racine pater, « père », car à l’origine ce verbe signifiait
« accomplir un acte religieux avec l’autorité de père ». Comme cela
est parfois arrivé, dans le passage du latin au français, ce terme a pris un
sens péjoratif, comme c’est le cas pour benêt, tiré de benedictus, « béni »,
ou esclave, tiré de slavus, « Slave ».
Quant au
mot « perpétuer »,
il signifie « rendre perpétuel, faire durer toujours ou longtemps »,
d’où le nom et l’expression la perpétuité, à perpétuité. On notera qu’il vient du latin perpetuare, lui-même dérivé de perpes, continuel.
L’accord
sur la différence entre les deux mots ayant été trouvé, il convient dès lors d’exclure
leurs emplois erronés :
On ne dit
donc pas :
-
Perpétuer un attentat, mais perpétrer (commettre) un attentat.
-
Perpétrer la tradition, mais perpétuer la tradition (la faire durer toujours).
-
Rien n’est moins étonnant que de perpétrer, mais de perpétuer la gouvernance d’un même président à la tête d’un État africain.
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