Quoiqu’entrée dans le style de la plupart des francophones et même de certains femmes et hommes de lettres, l’expression ‘’c’est de ma faute’’, de même que ses variantes reste mal vue par les puristes de la langue française.
La faute est un manquement à une règle ou à une prescription, qu’elle soit morale, religieuse ou juridique. Elle peut aussi être définie comme un manquement à une norme, aux règles d’une science, d’une technique ou d’un art. Mais dans l’expression aujourd’hui visée, la faute indique la responsabilité de quelqu’un ou de quelque chose dans un acte.
En effet, lorsque le mot faute introduit la responsabilité, l’expression pour le dire est ‘’c’est ma (ta, sa, notre…) faute’’. La tournure ‘’c’est de ma faute’’ est condamnée par les puristes. Dès lors, dans le langage surveillé, on peut se passer de la préposition « de », surtout quand son emploi entraîne une répétition, comme dans ‘’c’est de la faute de mes amis’’.
On se gardera aussi d’introduire la préposition « à », comme dans « c’est la faute à Voltaire », même si cette construction est devenue populaire grâce à cette phrase de Victor Hugo. Cette proscription se justifie par la règle selon laquelle lorsque la préposition ‘’à’’ marque l’appartenance, elle ne peut être employée entre deux noms. En revanche, l’emploi de « à » est admis lorsque la préposition se trouve devant un pronom afin de renforcer le possessif, comme dans ‘’c’est ma faute à moi’’ ou dans ‘’ce n’est pas sa faute à lui, c’est la nôtre’’.
En conclusion, on doit dire ‘’c’est ma faute’’ et non ‘’c’est de ma faute’’. On peut aussi dire ‘’c’est la faute à moi’’, ‘’c’est sa faute à lui’’, ‘’c’est la faute de Gilbert’’ mais non ‘’c’est de la faute de Gilbert’’ ou ‘’c’est la faute à Gilbert’’.
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